Le candidat malheureux aux législatives de 2024, et secrétaire départemental du Rassemblement national, a lancé sa campagne en vue des municipales, samedi 27 septembre, en présence de cadres du parti.
Au programme : la sécurité, le logement, l’identité et la culture haut-savoyardes et un arrêt, au moins temporaire, de la piétonnisation de la ville.
Que Guillaume Roit-Levêque se rassure. À la différence de ce qu’il a soutenu lors de la réunion publique, samedi 27 septembre, « les médias vont couvrir sa campagne avec le même traitement que celui réservé aux autres candidats en lice pour les municipales d’Annecy 2026 ».
On peut regretter cette défiance, quand Le Dauphiné Libéré a marqué de sa présence, aux côtés d’un autre média national, son point presse à l’Espace 55 à Poisy, en amont de la réunion à la salle Eaux et Forêts, à Annecy. Les choses posées, qui est Guillaume Roit-Levêque ?
Ce natif de l’Ain est arrivé en Haute-Savoie, pour se former à la filière “Paysage” à l’Iseta à Poisy. Avant de « vendre des arbres pour un producteur bio », il a été chef d’entreprise pendant 13 ans et cadre dans le bâtiment. Âgé de 41 ans, marié et père d’un enfant, il vit dans la région depuis 2006 ; d’abord à Metz-Tessy, puis dans le canton de Frangy, et désormais à Annecy, depuis trois ans.
Côté politique, il a longtemps milité pour l’UMP, son candidat Sarkozy et le parlementaire haut-savoyard, Bernard Accoyer avant de « quitter la politique, pour se (me) consacrer à mon entreprise », mais aussi à la suite « des gros problèmes en interne à l’époque Coppé-Fillon ». Les valeurs dans lesquelles « il croyait, étaient bafouées », dit-il en substance.
Il revient à la politique il y a trois ans, en prenant, cette fois, sa carte au Rassemblement national. Un choix opéré après « s’être désolé de voir que son fils ne connaîtra pas Annecy tel que lui (moi) l’a connue ». Le parti de Marine Le Pen va lui en être reconnaissant. De simple militant, il devient rapidement cadre de la fédération avant de se présenter aux législatives dans la première circonscription d’Annecy en 2024. Pour mémoire, il s’était qualifié au second tour, mais avait été devancé de façon assez nette (64 % contre 36 %) par la députée sortante (Ensemble pour la République) Véronique Riotton. Preuve de son importance, le député de l’Yonne, Julien Odoul, membre du conseil national du RN, avait fait le déplacement à Annecy pour ce meeting.
L’heure est, soutient Guillaume Roit-Levêque, à la campagne pour les municipales de 2026 à Annecy pour lesquelles il se lance en qualité de chef de file. « Pas de petits arrangements entre amis », insiste le secrétaire départemental du RN. « La liste sera Rassemblement national, avec le seul soutien de l’Union des droites républicaines (UDR), avec laquelle une alliance a été passée au niveau national ». Par contre, « pas d’union avec Reconquête à Annecy », a informé le candidat.
« La sécurité est un des enjeux principaux. Cela passe par une augmentation des effectifs de la police municipale et un travail sur la vidéosurveillance ». Autre volet, « le logement » avec « pour objectif de favoriser l’installation des jeunes ménages à Annecy, au travers, par exemple, d’une aide directe ».
Au programme encore, « l’identité et la culture haut-savoyardes. On veut qu’au travers des événements organisés par la ville, cette identité soit mise en avant ». Question circulation, « plus de piétonnisation sans concertation préalable avec les commerçants. On recherche du consensus plutôt que d’imposer une idéologie qui met au final des entreprises en difficulté ».
Pour le « volet scolaire, on a prévu un budget conséquent pour l’isolation des classes et la modernisation des équipements ». Enfin, « sur le volet culture, nous mettrons en place une charte avec les associations sur la neutralité républicaine ».
Il faudra encore attendre un peu pour connaître la liste dans son ensemble. « Elle n’est pas complète mais elle est déjà bien avancée. Il reste de la place pour ceux qui veulent nous rejoindre », invite le candidat Roit-Levêque. D’anciens conseillers municipaux seraient déjà en ordre de marche autour du slogan retenu pour cette campagne « Retrouvons Annecy ». Objectif « retrouver Annecy, telle qu’était il y a 10-15 ans ».





