Entre les piques envoyées à ses adversaires et la présentation d’une
partie de son programme, Guillaume Roit-Levêque (Rassemblement
national) a donné le coup d’envoi de sa campagne pour les élections
municipales à Annecy, samedi 27 septembre 2025.
Retrouvons Annecy ». Voici le nom de la liste conduite par Guillaume Roit-Levêque, candidat du Rassemblement national (RN) aux élections municipales de mars 2026. C’est aussi un slogan martelé samedi 27 septembre 2025 lors de son meeting de lancement de campagne à la salle des Eaux et Forêts. Le ton est donné : dans son discours, le candidat dépeint une ville d’Annecy qui « s’abîm(e) » et « (perd) de son éclat », après avoir été « trahie par les accords de couloirs, (…) livrée aux appareils et aux ambitions personnelles ».
Le prétendant à la mairie ne retient pas ses coups. Portés notamment contre la majorité sortante du maire François Astorg et de son premier adjoint, Alexandre Mulatier-Gachet, pressenti pour se présenter lui aussi au prochain scrutin. Guillaume Roit-Levêque les qualifie d’« écolos radicaux-bobos » qui « détruisent nos paysages » et « méprisent (l)es inquiétudes » du peuple. Il n’est pas tendre non plus avec un autre adversaire, le député de la Haute-Savoie Antoine Armand, qui a récemment officialisé sa candidature. Ce dernier est présenté en ministre « éclair », « pur produit de la Macronie » et « parachuté ».
Durant la soirée, le représentant du parti d’extrême droite a exposé ses priorités. Thématique de prédilection du RN, la première mise en avant est celle de la sécurité, face à l’ambiance d’insécurité qu’il dépeint. « À Annecy aujourd’hui, des femmes n’osent plus sortir seules », s’alarme le candidat, qui se fait fort de « remettr(e) de l’ordre ». Parmi les premières mesures annoncées, le recrutement de 20 policiers municipaux supplémentaires, la création d’une « brigade de tranquillité nocturne » ou encore le déploiement de la vidéoprotection autour des écoles et des crèches.
Guillaume Roit-Levêque s’empare ensuite du thème du logement dans une ville où « les prix explosent » et où une partie de la population subit un « exil forcé ». Il souhaite donner la priorité aux « jeunes couples annéciens » pour accéder à un logement social et leur offrir une « aide municipale directe » pour devenir propriétaires. En parallèle, il compte réserver des logements à « ceux qui sont indispensables à la vie de notre ville », en citant les soignants, enseignants et policiers.
Enfin, le candidat – qui, professionnellement, travaille dans l’horticulture, d’après la biographie de son site de campagne – veut défendre « l’identité de la Haute-Savoie ». Que ce soit avec l’ouverture d’une « Maison de l’artisanat savoyard », l’organisation de « marchés 100 % locaux » ou pour « recentr(er) » la politique culturelle sur les « racines savoyardes ».
Côté colistiers, quelques noms ont été dévoilés, dont celui de Chloé Goueillé, déléguée départementale adjointe du RN, aux côtés d’un gendarme retraité, d’un ancien gérant de supermarché et d’une cheffe de projet opérationnel.
Ancien candidat dans la 1ère circonscription de la Haute-Savoie aux législatives de 2024 – largement battu par la députée sortante Renaissance, Véronique Riotton, au 2nd tour (64,23 % contre 35,77 %) – Guillaume Roit-Levêque incarne les ambitions du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella pour la plus grande ville du département, qui dépasse désormais les 130 000 habitants. La présence à ce meeting du député Julien Odoul, porte-parole national du mouvement, en atteste.





