Découvrez le discours prononcé par Guillaume Roit-Levêque lors de la réunion publique de Pringy.
Et elle l’a fait avec cette sincérité désarmante que seul l’engagement profond permet.
Je la remercie, et je veux lui répondre en allant plus loin.
Car si elle vous a parlé du cœur et de l’espoir, moi, ce soir, je veux vous parler d’un cap.
D’une ambition pour Annecy.
Et d’un choix clair, que les Annéciens auront à faire. Je veux vous parler du concret.
Du terrain.
De ce que nous allons faire, et pourquoi nous allons le faire.
Je ne suis pas là pour vous raconter des histoires.
Je suis là pour vous proposer un autre chemin.
Un chemin de cohérence, de responsabilité, de lucidité.
Un chemin qui part d’un constat simple :
Annecy ne va plus bien. Pendant des années, cette ville a incarné la douceur de vivre.
L’équilibre.
La tranquillité.
Une certaine idée de la vie locale, enracinée, apaisée.
Mais aujourd’hui, les signaux sont là.
Criants.
Visibles.
Parfois brutaux.
Les chiffres de la délinquance explosent.
Annecy est aujourd’hui au-dessus de la moyenne nationale des villes de sa taille pour les troubles à la tranquillité publique.
Et dans le quotidien, cela se ressent :
Agressions banalisées, incivilités à répétition, tensions croissantes dans certains quartiers.
Face à cela, la mairie actuelle a choisi le silence.
Ou pire : l’inaction.
L’idéologie a remplacé le pragmatisme.
Le discours a supplanté l’autorité.
Alors oui, ce soir, je vous le dis :
Nous, nous allons agir.
Première mesure : le renforcement de la police municipale.
Aujourd’hui, Annecy compte 80 policiers municipaux pour plus de 130 000 habitants.
C’est insuffisant.
Gravement insuffisant.
Nous recruterons 20 policiers supplémentaires, formés, opérationnels, visibles. Leur mission ne sera pas seulement d’intervenir.
Elle sera d’être présents, dissuasifs, accessibles.
Ils connaîtront les quartiers, les habitants, les problématiques.
Ils seront un lien de confiance entre la population et la sécurité publique.
Deuxième mesure : la création d’une brigade de tranquillité nocturne.
Elle patrouillera de 18h à 2h du matin.
Car c’est le soir que les tensions montent.
C’est la nuit que les incivilités explosent.
C’est la nuit que les trafics se déploient.
Nos rues doivent redevenir des lieux de vie.
Nos commerces, nos cinémas, nos transports doivent cesser d’être désertés par peur.
Troisième mesure : 20 logements municipaux réservés aux agents de sécurité.
Pourquoi ?
Parce qu’on ne peut pas demander à quelqu’un de s’investir durablement dans une ville s’il ne peut pas s’y loger.
Parce que la fidélité, l’ancrage, la proximité passent aussi par le logement.
Nous voulons des agents qui vivent ici,
qui aiment leur ville,
qui s’y engagent pour de bon.
Quatrième mesure : étendre la vidéoprotection.
Nous déploierons 100 caméras supplémentaires, selon une cartographie précise des incidents.
Nous ciblerons :
les abords des écoles,
des gares,
des parkings,
des zones de transit.
Et nous moderniserons le Centre de Supervision Urbain pour que chaque alerte puisse être traitée en temps réel.
Ce ne sera pas une surveillance généralisée.
Mais une sécurité de proximité, respectueuse des libertés, au service de tous.
Cinquième mesure : sanctuariser les abords des écoles.
Parce que l’école doit être un sanctuaire.
Parce qu’un enfant ne doit jamais craindre ce qui l’entoure.
Parce que des parents doivent pouvoir confier leurs enfants à la République en toute sérénité.
Enfin, une cellule dédiée à la lutte contre les incivilités verra le jour.
Une équipe de terrain,
en lien direct avec la police municipale,
avec des délais d’intervention clairs,
une traçabilité des actions,
et des résultats concrets.
Le quotidien compte.
Et nous ne le négligerons plus.
L’urbanisme, lui aussi, devra redevenir cohérent.
Parce que la sécurité, ce n’est pas qu’une question d’effectifs.
C’est aussi une question d’équilibre urbain.
Regardez Pringy.
Cette ville a vu sa population doubler.
Mais les équipements ? Absents.
Les structures ? Insuffisantes.
Les services publics ? Dépassés.
C’est une construction à la va-vite.
Une croissance désordonnée, sans accompagnement.
Et nous en payons aujourd’hui le prix.
Nous disons : plus jamais ça.
Chaque nouveau programme de construction sera soumis à une évaluation complète.
Nous veillerons à l’équilibre entre les logements, les services, les transports, les équipements publics.
Nous garantirons que chaque quartier garde son identité,
sa cohérence,
son humanité.
Et nous redonnerons une vraie place aux villes déléguées.
Soyons francs : aujourd’hui, elles sont oubliées.
Mises à l’écart.
Le pouvoir est centralisé.
Les décisions tombent d’en haut, sans dialogue, sans concertation.
Nous changerons cela :
Des adjoints délégués dotés de vrais moyens,
Des budgets de quartier fléchés,
Des consultations régulières,
Une brigade municipale par secteur,
avec des horaires adaptés aux réalités locales.
Annecy ne doit pas être gouvernée uniquement depuis son centre-ville.
Et c’est là que vient le moment du choix.
En 2026, les Annéciens auront un choix à faire.
Et ce choix, il est simple.
Il est limpide.
Il est frontal.
Soit vous poursuivez avec l’équipe sortante :
Une gouvernance idéologique,
enfermée dans ses schémas,
arc-boutée sur ses convictions,
qui, depuis six ans, a cassé les équilibres de notre ville
et imposé une vision dogmatique de la société.
Soit vous vous tournez vers ceux qui, sous couvert de “compétences”, ont monté un cartel électoral de circonstance.
Un conglomérat d’ambitions personnelles, un recyclage politique pur et simple.
Et ne vous y trompez pas :
Ils ne se sont pas rassemblés autour d’un projet.
Ils se sont rassemblés autour de sièges.
Le programme viendra plus tard — peut-être.
Mais les nominations, elles, ont déjà été discutées.
Par écrit. Par quota.
Et parmi eux… il y a un ministre.
Ou plutôt :
Un ministre, en CDD politique de trois mois — pas même le temps d’une période d’essai.
Trois mois…
Et pourtant, il a trouvé le temps d’aggraver la dette nationale de 76 milliards d’euros.
Et aujourd’hui, il débarque à Annecy, comme on atterrit sur une piste de secours.
Avec lui, toute une galerie de noms :
des anciens députés battus,
des députés en poste,
des figures fatiguées de la politique républicaine,
des héritiers d’un système qui, depuis quarante ans, a tout abîmé.
Ils ont désindustrialisé le pays.
Démantelé nos services publics.
Oublié nos campagnes.
Et fracturé nos territoires.
Et aujourd’hui, ils arrivent ici, en toute décontraction, pour tenter un rebond local.
Mais ils ne viennent pas pour servir Annecy.
Ils viennent pour se servir d’Annecy. Ils ne vous connaissent pas.
Et surtout : ils ne vous respectent pas.
Mais nous,
nous croyons en vous.
Nous croyons en votre bon sens,
en votre courage,
en votre capacité à dire :
« Ça suffit. »
Ils nous disent que c’est impossible ?
Alors nous allons le faire.
Ils nous disent que personne ne peut battre les sortants ?
Alors nous allons les battre.
Ils nous disent qu’à Annecy, rien ne change jamais ?
Alors nous allons écrire l’histoire.
Parce que ce n’est pas une fatalité.
Parce que ce n’est pas joué d’avance.
Parce que ce n’est pas un petit arrangement entre puissants qui va décider de l’avenir de cette ville. Annecy n’appartient ni aux sortants,
ni aux ministres en escale,
ni aux combinards de dernière minute.
Annecy appartient à ceux qui l’aiment,
à ceux qui y vivent,
à ceux qui y croient.
Et moi je vous le dis : j’y crois.
Je crois qu’avec vous, avec votre engagement, avec votre voix,
tout est possible.
Je crois que 2026 peut être l’année où Annecy se lève,
où Annecy s’unit,
où Annecy se libère.
Alors oui, nous avons besoin de vous.
Pas demain. Pas plus tard.
Maintenant.
Parce que c’est ensemble que nous allons redresser cette ville.
Parce que c’est ensemble que nous allons la protéger.
Parce que c’est ensemble que nous allons la rendre à ses habitants.
Alors mes amis,
Debout.
Fiers.
Déterminés.
Allons ensemble Retrouver Annecy.
Vive la Haute-Savoie, et vive la France !





